jeudi 31 mai 2012

Beurk, Boring, Bzzz

Bon et puisqu'il faut aussi dire quand on n'aime pas, je viens de regarder le premier épisode de "Scandal", la série judiciaire de Shonda Rhimes (créatrice de Grey's Anatomy, Private Practice).

Une bande d'avocats indépendants se substituent à la police pour tenter de faire innocenter ou protéger leurs clients en enquêtant en dehors des clous.



           Ouch! Les précédentes créations de S. Rhimes nous touchaient par la finesse des personnages, la complexité de leur rapports. On suit ici une galerie de caricatures qui suivent aveuglément le personnage d'Olivia Price (interprété par Kerry Washington - la femme de Jamie Fox dans Ray ) dont on nous annonce au bout de dix minutes que son instinct ne la trompe jamais et qui prend toutes les décisions de manière unilatérale. Bref, sans vouloir vous gâcher l'épisode, à la fin, elle a raison. Etonnant, non?

           Et là où Tim Roth dans Lie to me ( mais si vous savez, ce type qui pouvait lire sur nos visages et notre "body language" si nous mentions ) nous réservait aussi peu de surprise scénaristique, c'était quand même Tim Roth, et au niveau du jeu, ça envoyait du pâté...
Malheureusement, Kerry Washington n'est pas Tim Roth et on a du mal à croire au fait que ces "gladiateurs en costumes", comme ils se surnomment eux-même, la suivent comme le messie.

Si vous voulez revoir Henry Ian Cusick, ( le Desmond de Lost ) il fait partie de la fine équipe. Mais il a perdu son accent, alors c'est quand même moins rigolo.
         
On atteint les sommets du kitsch quand Olivia nous raconte le principe de fonctionnement du bureau. C'est monté comme l'explication d'un plan de braquage d'Ocean's Eleven ( Plan sur le personnage qui explique ce qu'on va faire / Plan de comment ça se passe en vrai ), sauf que là ça donne à peu près ça:

Musique d'action avec un tic tac du temps qui passe parce qu'on est quand même pressé.
Plan sur le visage d'Olivia:
-"On l'observe, on lui parle."

Plan sur tout le monde assis autour d'une table, autour d'un café,:
-"Et vous faisiez quoi au moment du meurtre?"
Le monsieur qu'on sait pas encore si il est coupable ou non:
-" Je glandais dans la rue avant de rentrer chez moi."

Visage d'Olivia: 
"- On essaye de savoir si il nous dit la vérité"
Ah! mais c'est comme un interrogatoire en fait!

Tout le monde assis autour d'une table, mais un peu plus tard, le monsieur pleure maintenant:
-"D'où venait tout ce sang?"
-"C'est parce que quand je suis rentré, je l'ai trouvé comme ça alors je l'ai prise dans mes bras".

Visage d'Olivia qui traverse l'écran de gauche à droite:
-"Et c'est à cet instant qu'on décide si on va l'aider ou pas".
En même temps ça vient de démarrer, donc si ils ne prennent pas le cas on va se faire suer pendant les 40 minutes restantes, mais bon on veut bien adhérer au suspense

Tous les avocats regardent le client potentiel de loin:
"Moi je suis pas chaud, je pense qu'il est grave coupable."
"Moi je suis sûr qu'il est pas coupable, mais je suis pas chaud non plus." Ah. Pourquoi?
"Moi j'ai pas trop envie de bosser donc, venez on prend pas le cas." Sic.

Bon là il est pas bien barré. Mais:
Olivia: "On prend le cas"
Desmond (on va l'appeler comme ça, ça nous rappellera de bons souvenirs): "A quoi ça sert qu'on vote?"

En effet...



Je vous mets quand même la bande annonce, si quelqu'un se sent motivé...






Jonathan S.

1 commentaire:

  1. Effectivement, dans le genre on est les illuminatis des avocats et on a toujours raison, c'est vraiment mauvais (sachant que ça ne peut que l'être das mon esprit). Au bout de 10 minutes tu t'arrêtes net contrairement à Lie to me auquel tu laisses au moins un épisode de plus avant de le jetter à la poubelle. Merci Jo, j'avais oublié que cette série existait et pourquoi un soir de déprime je me suis quand même couché plus tôt ;)

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